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Des chercheurs du CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) ont présenté, les impacts socio-économiques des importations de lait d’Afrique de l’Ouest, du lait en poudre venant d’Europe à un groupe d’eurodéputés.
Le marché ouest-africain est dominé par le lait en poudre importé. De plus, ce marché est ciblé par les grands groupes agroalimentaires.
Les industriels locaux n’utilisent que 7 % du lait produit localement malgré sa bonne qualité. De plus, 80 % des laiteries en Afrique de l’Ouest préfèrent utiliser le lait en poudre, ou des mélanges de matières grasses végétales (MGV) qui sont de 30 à 50 % moins chers que le lait produit localement.
Ces mélanges qui représentent 66 % des importations de cette zone, sont constitués pour le tiers de leur poids, d’huiles végétales, en lieu et place de la crème et du beurre réservés. Or, remplacer ces nutriments par des huiles moins riches, prive les consommateurs de l’essentiel d’acide gras et de vitamines naturellement présentes dans le lait de vache. « Les mélanges de matières grasses végétales concurrencent très fortement le lait local, et sont constitués pour 30 % d’huile de palme non certifiée acheminée depuis les pays du sud-est asiatique » a indiqué Guillaume Duteurtre.
L’Irlande, la Pologne et les Pays-Bas d’une part, et le Nigéria, le Sénégal, le Mali et la Côte d’Ivoire d’autre part, sont les principaux acteurs de ce commerce.
La filière laitière représente un potentiel économique important au Sahel. « La filière laitière joue un rôle fondamental dans la sécurité alimentaire des populations (apport en protéines animales), et représente un potentiel économique remarquable, notamment au Sahel et pour les femmes en zones rurales » analyse Christian Corniaux, zootechnicien au CIRAD.
Source : SCI.dev