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La RDC suspend l’appel d’offres pour 27 blocs pétroliers face à des irrégularités

La République Démocratique du Congo a annulé l’appel d’offres pour 27 blocs pétroliers, initialement lancé en 2022, en raison de soumissions tardives, d’offres irrégulières et d’un manque de concurrence. Un nouveau processus sera relancé, mais sans calendrier précis pour l’instant.

La République Démocratique du Congo (RDC) a annulé son appel d’offres pour 27 blocs pétroliers, selon un communiqué publié sur le compte X du ministère des Hydrocarbures ce lundi. Cette décision, datée du 11 octobre, cite plusieurs dysfonctionnements, dont des soumissions tardives, des offres inappropriées ou irrégulières, ainsi qu’un manque de concurrence entre les soumissionnaires.

« Étant donné ces éléments, je me vois dans l’obligation de déclarer l’annulation du processus en cours », a déclaré le ministre des Hydrocarbures, Aime Sakombi Molendo à Reuters. Il a néanmoins indiqué qu’un nouvel appel d’offres serait lancé prochainement, sans préciser de date.

Lancé en juillet 2022, cet appel d’offres visait à exploiter le potentiel pétrolier et gazier du pays, avec la mise à disposition de 27 blocs pétroliers et trois blocs gaziers. Toutefois, le projet a suscité des critiques, notamment de la part des organisations écologistes et de certains partenaires occidentaux. Plusieurs blocs sont situés dans des zones de la deuxième plus grande forêt tropicale du monde, ce qui a alimenté les craintes d’impacts environnementaux majeurs, en particulier en termes d’émissions de carbone.

Le gouvernement congolais avait alors défendu son initiative, affirmant que l’exploitation de ces ressources était cruciale pour le développement du pays. La RDC, riche en ressources minérales comme le cuivre, le cobalt, l’or et les diamants, cherche depuis longtemps à dynamiser son secteur pétrolier.

Néanmoins, la gestion de ce processus d’attribution a été marquée par des controverses. En novembre 2023, un rapport de Reuters avait révélé que l’attribution d’un projet complexe d’extraction de méthane à une petite entreprise canadienne, ne respectant pas les critères financiers requis, avait suscité des interrogations sur la transparence du processus.