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La société italienne Eni SpA envisage de vendre une participation dans ses opérations d’exploration en Côte d’Ivoire, une opération potentielle évaluée à environ 1 milliard d’euros (1,1 milliard de dollars), selon Bloomberg.

Eni SpA, le géant pétrolier italien, serait en train de planifier la vente d’une part de ses activités d’exploration en Côte d’Ivoire, une transaction potentielle qui pourrait atteindre environ 1 milliard d’euros. Selon des personnes bien informées, la société travaille avec des conseillers, dont Standard Chartered Plc, pour mener à bien cette vente.

D’après ces sources, Eni pourrait céder jusqu’à 30% de son activité en Côte d’Ivoire, suscitant l’intérêt d’autres compagnies énergétiques, notamment asiatiques. Les actions d’Eni ont gagné jusqu’à 1,5% lors des échanges de mercredi portant la capitalisation boursière de la société à environ 45,7 milliards d’euros.

Les discussions sont encore au stade initial, Eni n’ayant pas encore décidé de la taille exacte de la participation à céder. Les porte-paroles d’Eni et de Standard Chartered ont refusé de commenter ces informations.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie à long terme d’Eni, qui prévoit de lever environ 8 milliards d’euros grâce à la cession d’actifs. Le PDG Claudio Descalzi poursuit un modèle de « satellisation » — scindant des divisions et collaborant avec des investisseurs externes, avec l’intention de les introduire en bourse. Ce modèle a déjà été appliqué à la division des énergies renouvelables, Plenitude, et est prévu pour les divisions de bioraffinage et de mobilité, Enilive.

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La Côte d’Ivoire renforce ses efforts pour dynamiser son secteur agricole en lançant le Programme Palmier Ivoire, une initiative visant à améliorer la productivité des plantations et à offrir des opportunités de formation aux jeunes.

Le Programme Palmier Ivoire (PPI), mis en place par le Projet des Chaînes de valeur compétitives pour l’Emploi et la Transformation économique (PCCET), a été lancé officiellement hier à Yamoussoukro. Cette initiative vise à améliorer la productivité des plantations villageoises et à offrir des opportunités de formation à plus de 1500 jeunes Ivoiriens.

Lors de cet événement, Mamadou Touré, Ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, a exprimé sa satisfaction pour cette initiative stratégique. Il a annoncé que son ministère, via l’Agence Emploi Jeunes, intégrera des modules de formation spécifiques sur l’entretien des équipements, la sécurité et la santé, grâce à un investissement de 297 000 000 FCFA en partenariat avec Sup Agro du groupe NEPER Ventures.

Arthur Coulibaly, coordonnateur du PCCET, a précisé que le PPI a pour objectif de réduire l’écart de production entre les petites exploitations et les plantations industrielles, augmentant ainsi la compétitivité du secteur agricole. Ce programme s’inscrit dans le cadre d’un financement de 118,755 milliards de FCFA par la Banque Mondiale, visant à renforcer les chaînes de valeur du palmier à huile, de l’hévéa, de l’ananas, de la mangue et du plastique.

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Le ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, Bruno Koné, a annoncé l’introduction de l’attestation de droits d’usage coutumier pour remplacer l’attestation villageoise, lors d’une conférence de presse tenue le 13 juin à Abidjan. Cette mesure vise à résoudre les litiges fonciers dus aux multiples attributions sur une même parcelle et à renforcer la sécurisation des documents fonciers.

Dans une démarche visant à renforcer la gestion du foncier urbain et à mettre un terme aux litiges fonciers récurrents, l’attestation de droits d’usage coutumier va progressivement remplacer l’attestation villageoise. Cette décision a été annoncée par le ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, Bruno Koné, lors d’une conférence de presse bilan tenue le jeudi 13 juin 2024 à Abidjan.

« Nous avons décidé de produire un document dénommé ‘’Attestation de droits d’usage coutumier’’ qui va remplacer progressivement l’attestation villageoise. Cela va mettre fin aux multiples attributions sur une même parcelle », a déclaré Bruno Koné.

Le ministre a précisé que cette nouvelle attestation, exclusivement produite par les services de son ministère, sera un document sécurisé et infalsifiable. « Ces attestations sont en un seul exemplaire. Elles ne peuvent faire l’objet de transaction en dehors du ministère », a-t-il ajouté.

Toutefois, Bruno Koné a tenu à rassurer les chefs coutumiers en affirmant que cette initiative gouvernementale ne diminuerait en rien leurs pouvoirs. « Les chefs coutumiers recevront des exemplaires du document et pourront continuer à signer pour les bénéficiaires », a-t-il expliqué, tout en précisant que c’est l’Etat qui reste habilité à remettre les attestations de droits d’usage coutumier lorsque le lotissement est approuvé.

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La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) annonce le lancement de la phase pilote de son système de paiement instantané interopérable. Prévue pour le 22 juillet 2024, cette initiative vise à moderniser les transactions financières dans l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) en offrant des services de paiement en continu et sécurisés pour tous les types de comptes.

La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) franchit une étape décisive avec le lancement de la phase pilote de son système de paiement instantané interopérable au sein de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).

Prévue pour le 22 juillet 2024, cette phase pilote traduit l’engagement de la BCEAO à moderniser et à sécuriser les infrastructures de paiement dans la région. Ce système permettra des transactions financières instantanées, disponibles en continu, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, entre différents types de comptes bancaires et non bancaires.

Les utilisateurs pourront désormais réaliser des transferts et des paiements instantanés, même si le compte du bénéficiaire est détenu dans une institution financière différente de celle de l’expéditeur. Que le compte soit auprès d’une banque, d’un émetteur de monnaie électronique, d’une institution de microfinance ou d’un établissement de paiement connecté, les fonds seront reçus et disponibles immédiatement.

Ce système introduit également un QR Code interopérable, permettant aux commerçants d’accepter des paiements de manière plus fluide et sécurisée. La standardisation des services financiers pour les entreprises représente une avancée significative, simplifiant les transactions commerciales et favorisant l’innovation dans le secteur financier.

La BCEAO met en avant la conformité de cette nouvelle infrastructure aux normes internationales en matière de sécurité des systèmes de paiement. Cette initiative est également un levier majeur pour promouvoir l’inclusion financière dans l’UEMOA, en facilitant l’accès aux services financiers pour une large frange de la population.

Avec cette avancée, la BCEAO renforce son rôle de pilier de la stabilité financière et de l’innovation économique dans la région, ouvrant la voie à une ère de transactions plus rapides, plus sûres et plus inclusives pour tous les acteurs économiques.

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À l’approche de l’entrée en vigueur de la nouvelle loi européenne sur la déforestation en janvier 2025, l’Association Nationale des Producteurs de Café et de Cacao de Côte d’Ivoire (ANAPROCI), par la voix de son président Kanga Koffi, exprime ses profondes inquiétudes. Cette législation, bien qu’alignée sur des objectifs environnementaux louables, pourrait entraîner des conséquences socio-économiques désastreuses pour les communautés agricoles ivoiriennes.

Le 4 juin 2024, Kanga Koffi, Président du Conseil d’Administration de l’ANAPROCI, a adressé une lettre au Commissaire Européen à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, pour attirer son attention sur les risques associés à la nouvelle législation européenne sur la déforestation. Cette loi, qui entrera en vigueur en janvier 2025, impose des règles strictes sur l’importation de produits tropicaux afin de lutter contre la déforestation.

« Nous partageons la vision de l’Union Européenne sur la nécessité de protéger l’environnement et de garantir la durabilité des secteurs agricoles », affirme Kanga Koffi. Toutefois, il souligne que la mise en œuvre précipitée de cette réglementation pourrait provoquer une catastrophe humanitaire à grande échelle, affectant gravement les communautés agricoles ivoiriennes.

Les préoccupations soulevées par l’ANAPROCI incluent un manque de sensibilisation et de compréhension des nouvelles dispositions légales par les parties prenantes, une charge administrative significative, la complexité des systèmes de collecte de données technologiques et des coûts élevés de mise en conformité. De plus, une grande partie de la production nationale de cacao ne répondrait pas aux nouvelles exigences, et l’incertitude sur la classification des pays en catégories de risque ajoute à la confusion.

« Nous pensons qu’une approche basée sur la sensibilisation et le soutien des parties prenantes aux initiatives de protection environnementale serait plus pertinente et productive à long terme », propose Kanga Koffi. Il appelle également à une collaboration renforcée entre l’Union Européenne et les communautés de producteurs pour préserver et améliorer leur relation commerciale, sachant que 70 % du cacao ivoirien est destiné au marché européen.

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En juin 2024, une étude approfondie sur le marché des VTC en Côte d’Ivoire, réalisée par Africa Data Intelligence, met en lumière l’essor et les opportunités d’investissement de ce secteur dynamique. Abidjan, métropole dense et en constante croissance, voit une demande croissante pour des services de mobilité flexibles. Chaque jour, les résidents dépensent environ 4 milliards FCFA pour leurs déplacements, créant ainsi un terrain fertile pour les entreprises de VTC.

État des lieux et perspectives du marché

Avec entre 5 000 et 6 000 chauffeurs actifs, le secteur montre une robustesse certaine. Les applications de VTC génèrent des revenus significatifs, atteignant 600 millions FCFA pour les plateformes en 2023.

Les défis géographiques d’Abidjan, notamment sa structure lagunaire et ses infrastructures limitées, exacerbent la demande de services de transport efficaces. Les périodes de pointe, entre 11h et 15h et de 16h à 19h, soulignent l’importance d’une gestion optimale des flux de trafic pour les entreprises de VTC.

Investir dans les VTC : un pari gagnant

L’étude souligne que devenir propriétaire de VTC en Côte d’Ivoire est une opportunité accessible, avec des conditions d’entrée favorables et un cadre réglementaire simplifié. Les investisseurs peuvent espérer un retour sur investissement rapide, soutenu par une demande constante et croissante. Les applications de VTC, grâce à leurs stratégies innovantes et à leur adaptation aux besoins locaux, offrent un potentiel de croissance significatif.

Pour découvrir en détail les dynamiques du marché des VTC en Côte d’Ivoire et obtenir des conseils d’investissement, le rapport complet d’ Afriveille est indispensable.

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La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) fait face à une croissance économique insuffisante pour réduire la pauvreté en 2023. Le rapport de printemps 2024 de la Banque mondiale souligne la nécessité de réformes structurelles et d’investissements ciblés pour une croissance plus inclusive.

La Banque mondiale a publié son rapport semestriel sur l’économie de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). L’ édition de printemps 2024 du Baromètre économique révèle une décélération préoccupante de la croissance, tombée à 1,7 % en 2023 contre 3,1 % en 2022. Ce ralentissement s’explique principalement par une baisse de la production pétrolière en Guinée équatoriale et des perturbations au Gabon. Cependant, le Tchad et le Congo ont enregistré des performances économiques meilleures grâce à des investissements et à une croissance dans des secteurs diversifiés.

Le rapport souligne l’insuffisance de la croissance pour réduire significativement la pauvreté dans la région. À l’avenir, la CEMAC doit faire face à plusieurs risques, notamment les fluctuations des prix des matières premières, les tensions géopolitiques, et les impacts des changements climatiques.

En 2023, la détérioration des finances publiques et des réserves régionales a été accentuée par la baisse des prix du pétrole. Les dépenses publiques ont augmenté, réduisant l’espace budgétaire et posant des défis pour la gestion de la dette publique. Le ratio dette/PIB a dépassé les seuils critiques en République du Congo et au Gabon.

Pour améliorer les conditions de vie, le rapport recommande de mieux cibler les dépenses publiques vers les infrastructures et les secteurs sociaux. La mise en œuvre de réformes structurelles est essentielle pour dynamiser le secteur privé et améliorer l’efficacité des services publics. La région doit également renforcer ses institutions pour une meilleure gestion des ressources.

Le rapport met en lumière des taux de pauvreté élevés et persistants, avec environ 31,1 % de la population vivant avec moins de 2,15 USD par jour en 2023. Les taux de chômage élevés, en particulier chez les jeunes, exacerbent la situation socio-économique.

Les perspectives pour cette année sont positives mais modérées. En effet, la Banque projette la un taux de croissance régional moyen de 2,5 % en 2024 et devrait être suivi d’une légère hausse en 2025-2026.

Pour une croissance plus robuste et inclusive, des efforts accrus sont nécessaires pour promouvoir l’emploi et les compétences professionnelles. Des réformes fiscales et de gouvernance, ainsi qu’une gestion efficace des dépenses publiques, sont cruciales pour garantir des investissements durables dans le capital humain et les infrastructures.

En conclusion, le Baromètre économique de la CEMAC appelle à des actions urgentes et concertées pour surmonter les défis économiques et sociaux et réaliser une croissance inclusive et durable dans la région.

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Le Conseil du Café-Cacao (CCC) de Côte d’Ivoire prépare une réforme audacieuse visant à éliminer les intermédiaires du marché du cacao d’ici un an. Cette mesure, soutenue par un nouveau système de traçabilité, vise à améliorer la transparence et l’efficacité des transactions.

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, se prépare à une transformation radicale de son système de commercialisation interne du cacao a révélé Reuters. Le Conseil du Café-Cacao (CCC) a annoncé un plan ambitieux visant à éliminer les intermédiaires d’ici un an, afin de réduire les risques financiers et les surpaiements fréquents dans la filière.

Actuellement, les acheteurs intermédiaires, représentant environ 80% des volumes achetés directement auprès des exploitations agricoles et livrés aux ports d’Abidjan et de San Pedro, jouent un rôle crucial. En revanche, les coopératives ne représentent que 20% des volumes, selon les données du CCC.

La réforme s’appuiera sur un nouveau système de traçabilité et de certification du cacao, que le CCC déploie actuellement et qui sera opérationnel d’ici le début de la saison cacaoyère 2024/25 en octobre. Ce système digitalisera les paiements pour toutes les transactions de vente ou d’achat de fèves de cacao, depuis l’agriculteur jusqu’à l’exportateur.

« Les intermédiaires qui collectent le produit pour le revendre à d’autres intermédiaires disparaîtront, car ils ne bénéficieront pas de ce système. » , a déclaré Arsène Dadie, directeur de la commercialisation intérieure du CCC et chef de cette réforme, à Reuters. Le nouveau système, basé sur des cartes d’identification des agriculteurs servant également de cartes de paiement, s’appuiera essentiellement sur les coopératives de cacao, uniques intermédiaires entre les exportateurs et les agriculteurs.

À ce jour, le CCC a identifié 1,05 million de producteurs de cacao et a distribué environ 800 000 des 900 000 cartes émises. En parallèle, le système de traçabilité est progressivement mis en place parmi les 580 coopératives participant au test, ainsi que chez 22 exportateurs sur 100. « En même temps que nous distribuons les cartes, nous déployons progressivement le système de traçabilité parmi les coopératives », a ajouté Dadie, soulignant que le système garantira des paiements directs aux agriculteurs sans intermédiaires dès la prochaine saison.

En outre, le CCC vise à exclure les intermédiaires scouts et acheteurs en réduisant le nombre de permis délivrés et en introduisant des restrictions plus strictes pour éliminer ceux qui ne se conforment pas aux nouvelles règles.

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L’ investisseur spécialisé dans l’agriculture, AgDevCo, annonce un investissement de5,9 milliards FCFA ( 9 millions d’euros )dans Cashew Coast, une entreprise ivoirienne en pleine expansion qui transforme des noix de cajou biologiques traçables, employant 750 personnes et collaborant avec plus de 7 000 petits exploitants agricoles.

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de noix de cajou, exporte encore principalement ses noix de cajou brutes pour transformation au Vietnam et en Inde avant leur expédition vers l’Europe et les États-Unis, un processus long et coûteux. Cashew Coast, pionnière dans le secteur, cherche à retenir davantage de valeur au sein du pays en transformant les noix sur place et en les expédiant directement aux supermarchés et utilisateurs d’ingrédients. Cette stratégie permet de payer des prix plus élevés aux agriculteurs pour des noix de cajou biologiques entièrement traçables.

Cashew Coast est la première entreprise ivoirienne à obtenir la certification BRCGS (le principal standard mondial de sécurité alimentaire) pour l’exportation de ses amandes de cajou. En 2023, elle a également remporté le prestigieux prix Fairtrade Africa Award.

Le prêt mezzanine de 5,9 milliards FCFA (9 millions d’euros) d’AgDevCo financera l’augmentation de la capacité de transformation de l’entreprise et la construction de nouveaux entrepôts, en plus des programmes de productivité pour les agriculteurs. Cet investissement permettra de doubler les volumes transformés par Cashew Coast à 19 000 tonnes de noix de cajou brutes par an.

« Sur le plan commercial et de la durabilité, il est logique de transformer les noix de cajou à la source. Nous sommes ravis de commencer ce partenariat avec Cashew Coast qui soutiendra la croissance continue de l’entreprise, créera davantage d’emplois en zones rurales et contribuera à bâtir une industrie de transformation de la noix de cajou compétitive à l’échelle mondiale en Afrique de l’Ouest », a déclaré Ismail Sentissi, directeur des investissements pour l’Afrique de l’Ouest chez AgDevCo.

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ABIDJAN, Côte d’Ivoire, 14 Juin 2024 -/African Media Agency (AMA)/-L’Institut africain de développement, organisation d’apprentissage du Groupe la Banque africaine de développement, a lancé, jeudi à Addis-Abeba, l’African Debt Managers Initiative Network (ADMIN), un nouveau programme visant à apporter des solutions locales aux défis de la dette en Afrique.

Le lancement du programme et le premier atelier d’apprentissage entre pairs ont eu lieu à Addis-Abeba, en Ethiopie, sur le thème suivant : « Développer et approfondir les marchés de la dette intérieure en Afrique ».

Coulibaly Abdoulaye, directeur du Département de la gouvernance et des réformes économiques à la Banque africaine de développement, a indiqué que le réseau fournirait des solutions locales et sur mesure aux défis de la dette sur le continent.

M. Coulibaly a ajouté que le réseau renforcerait également la capacité de gestion de la dette des fonctionnaires et des institutions des pays africains pour résoudre rapidement les problèmes d’endettement auxquels ces pays sont confrontés, rétablir la stabilité macroéconomique et soutenir une croissance inclusive, ainsi que promouvoir le partage d’expériences entre les gestionnaires de la dette dans les pays membres régionaux.

Selon le directeur de l’Institut africain de développement, Eric Ogunleye, les besoins de financement croissants pour le développement des infrastructures, la réduction de la pauvreté, l’atténuation du changement climatique et la lutte contre l’insécurité poussent les pays africains à emprunter davantage, accroissant encore leur vulnérabilité liée à la dette.

M. Ogunleye a souligné que la vulnérabilité croissante à la dette et la faible capacité de gestion de la dette dans de nombreux pays africains continuaient de dégrader les résultats macroéconomiques et d’entraver l’efficacité des réponses politiques aux chocs, exacerbant ainsi le surendettement dans certains pays. « Il est donc de plus en plus nécessaire de renforcer la capacité de gestion de la dette dans les pays africains », a-t-il déclaré aux participants.

Le 30 avril 2024, sur les 38 pays africains pour lesquels des données d’évaluation de la viabilité de la dette sont disponibles, treize d’entre eux présentaient un risque élevé de surendettement et six étaient déjà en situation de surendettement, a précisé M. Ogunleye. Une part plus importante de la dette africaine est désormais due à des détenteurs d’obligations et à des créanciers extérieurs au Club de Paris qui traitent directement avec les pays débiteurs ; cette dette à coût élevé impose un lourd fardeau du service de la dette aux pays africains, qui représente en moyenne 18 % de l’ensemble des recettes publiques, a-t-il expliqué.

La réunion a souligné que le développement d’un marché intérieur de la dette africaine a été identifié comme un moyen permettant au continent de développer des sources de financement de la dette moins coûteuses et plus stables pour répondre à ses nombreux besoins en matière de développement.

Les discussions ont porté sur de solides cadres de gestion de la dette, le réseautage et l’apprentissage par les pairs pour soutenir le développement et l’approfondissement des marchés de la dette intérieure en Afrique afin de promouvoir la viabilité de la dette.

Johan Krynauw, ancien directeur de la gestion de la dette au Trésor national d’Afrique du Sud, a encouragé les pays africains à collaborer plus étroitement pour promouvoir le partage des connaissances et se soutenir mutuellement sur les questions de gestion de la dette.

« Ces dernières années, de nombreuses initiatives institutionnelles extérieures au continent ont été lancées pour aider les pays africains. La question est toujours de savoir pourquoi cela n’a pas fonctionné et pourquoi nous avons encore aujourd’hui des problèmes de finances publiques et de gestion de la dette », a déclaré M. Krynauw.

L’Afrique a atteint un stade où elle possède suffisamment de compétences, de connaissances et d’expérience pour déterminer ce qui fonctionne pour ses pays.

« Le contexte est important et nous devons trouver des solutions aux problèmes locaux. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’initiative a été créée, pour que les gestionnaires de la dette publique en Afrique travaillent ensemble. La question a toujours été de savoir dans quelle mesure les gestionnaires de la dette africaine pouvaient travailler ensemble », a déclaré M. Krynauw.

Jean Yves Naka, directeur de la recherche et de la stratégie à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), la bourse régionale de l’Union monétaire ouest-africaine, a souligné l’importance des marchés domestiques.

« La vulnérabilité liée à la dette demeure un défi majeur pour les pays africains, en particulier dans la réalisation des objectifs de développement tels que les Objectifs de développement durable des Nations unies et l’Agenda 2063 de l’Union africaine(le lien est externe). Cependant, le développement du marché de la dette intérieure africaine est un moyen de mieux faire face à la situation », a-t-il soutenu.

Cette réunion a accueilli des gestionnaires de la dette et des responsables de bureaux de gestion de la dette en Afrique, des opérateurs de marchés de capitaux, des responsables de banques commerciales et des régulateurs, notamment des commissions de valeurs mobilières et de change et des banques centrales. Les participants ont échangé sur les moyens pratiques de développer et d’approfondir les marchés de la dette intérieure sur le continent et ont présenté des enseignements aux pays qui ont des marchés de la dette intérieure naissants ou inexistants afin qu’ils réfléchissent à la manière de les développer ou de les approfondir.

Distribué par African Media Agency pour la Banque africaine de développement.

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Source : African Media Agency (AMA)

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