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Avec un résultat net en augmentation de 43 % à 13,454 milliards FCFA malgré une baisse du chiffre d’affaires (-4 %), le géant du transport et de la logistique a réalisé une bonne performance financière en 2020.

Bollore Côte d’Ivoire a enregistré une baisse de son chiffre d’affaires de 4 %. Passant de 88,182 milliards de F CFA en 2019 à 84,240 milliards de F CFA en 2020. Cette baisse était liée à un retrait des activités maritimes et logistique qui ont été fortement impactées par la crise sanitaire selon le rapport d’activité du troisième trimestre. En effet, pour les activités maritimes, la manutention conventionnelle a été touchée par la chute des volumes d’import de blé et de riz. À cela, s’ajoutait une baisse du volume des activités de gestion de conteneurs vides et de livraison intramuros. De plus, les activités de logistique ont reculé à cause de plusieurs facteurs : la baisse du nombre de vols depuis mi-mars et la chute du prix du baril de pétrole. Par conséquent, son excédent brut d’exploitation (EBE) a connu une baisse de 4 % et s’est élevé à 9,667 milliards de F CFA. Cet EBE signifie que l’entreprise n’a aucunement dégagé de ressources financières à partir de son activité au cours de l’exercice. Nonobstant, elle affiche un résultat net en hausse de 43 % par rapport à 2019 et qui était 13,454 milliards de F CFA. Une performance due à une bonne maîtrise des charges en plus des dividendes perçus de ses filiales.

Quant à l’analyse de la liquidité, ce géant du transport et de la logistique présente un besoin en financement d’exploitation positif. Il ressort donc que l’entreprise avait besoin à financer d’environ 12,499 milliards de F CFA. Toutefois, sa trésorerie nette est positive, et est de 4,352 milliards de F CFA en 2020. Cet indicateur montre que l’entreprise peut financer une partie son besoin d’exploitation. De plus, son ratio de liquidité générale est acceptable et est 1 et synonyme d’une capacité de régler ses dettes à court terme.

L’analyse financière montre que l’entreprise a une bonne autonomie financière (29,15 %). En conséquence, cela traduit qu’elle est indépendante des financements extérieurs. Enfin, avec une capacité de remboursement de 0,41, le géant ivoirien du transport et de la logistique est solvable à long terme.

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Dans un marché dominé par la bière et les vins, on remarque la naissance d’un nouveau marché prêt à boire de spiritueux à base de koutoukou ou de cacao.

Le marché des spiritueux loin derrière les marchés du vin et de la bière

Avec 0,2 litres par habitant par année de spiritueux consommé par année contre 1 litre par habitant pour la bière ou 4 litres par habitant pour le vin, le marché des spiritueux est de faible taille. Toutefois, ce marché est en croissance avec une hausse de 30,8 % des importations entre 2018 et 2019 pour s’élever à 4,397 milliards FCFA d’importations selon Business France.
Ce marché est dominé par les importations avec des marques comme Pernod Ricard. Le français Pernod Ricard s’est installé en Côte d’Ivoire pour dynamiser ses ventes. Mais on assiste depuis quelques années à la naissance d’un segment de spiritueux locaux.

La naissance de nouvelles marques locales de spiritueux

En Côte d’Ivoire, on le nomme « Koutoukou » ou « Gbêlê ». Tandis qu’au Bénin, on le nomme « Sodabi » et « Odontol » au Cameroun. C’est le spiritueux local obtenu par distillation du vin de différents palmiers notamment le palmier à huile, le raphia et le rônier. Cette boisson est fabriquée de façon artisanale et sa consommation est forte dans les zones rurales et les quartiers habités par les populations avec des revenus bas. En ville, il y a souvent des décès liés à la consommation de cette boisson. Le Koutoukou est accessible aux classes les moins aisées avec le litre vendu à 250 FCFA.
A côté de ce circuit traditionnel, il existe un segment de production plus moderne. Sodialci y opère depuis plusieurs années et propose des bouteilles de 30 cl à 3 300 FCFA dans les supermarchés. Depuis cinq années, de nouveaux acteurs ont pénétré ce marché : L’Elephant Gourmand, N’zan ToukouSikka L’apperitifGbêlê, Shot, Heritage, etc. Ils représentent une petite part de marché avec une production estimée à 2 813 litres par mois. Ces entreprises proposent des cocktails prêts à boire à base de koutoukou. N’zan toukou propose une boissson au Bissap, N’Tchan propose des boissons au tamarin, gingembre, goyave ou pastèque, Héritage propose des cocktails ananas passion, ananas mangue. Avec cette offre, ces entreprises ciblent les jeunes pas habitués à boire le koutoukou ou les spiritueux locaux. De plus, elles touchent aussi une clientèle féminine. L’apéritif Sikka Rhum Coco est très apprécié par les femmes à cause de ses similitudes avec le Baileys.


Pour se faire connaitre et écouler leurs produits, elles utilisent la vente en ligne via Facebook ou les boutiques en ligne. En outre, elles sont disponibles dans le réseau d’épicerie ou de concept store comme le Comptoir des Artisans, etc. Leurs prix sont inférieurs de 19 % en moyenne de celui du Gin Tanqueray de 75 cl. Le prix des boissons proposées par ces marques est de l’ordre de 10 000 FCFA.
L’un des challenges de ces entreprises est le conditionnement. « En fait, il n’y a pas d’entreprises sur place qui fournissent des emballages beaux, fiables et adapté », a indiqué Mme Aurelle Sikka. Ensuite, la distribution est un des défis principaux de ces marques pour s’imposer sur le marché. Mais ces marques doivent encore améliorer leur stratégie de communication et de distribution. Les ventes sont effectuées dans les circuits de distribution et les lieux de vie (maquis, bars et restaurants).
« J’avoue que la grande distribution m’a fait appel dernièrement mais je veux que N’zan Toukou soit un produit d’exception, je ne veux pas qu’il soit noyé parmi tant d’autres spiritueux dans une grande surface… » , Edith N’da Nubienne, fondatrice de N’zan Toukou.

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